Langages n° 197 (1/2015)
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Cet article fait le point sur le statut de la fréquence dans les grammaires de constructions sous l’angle de l’ancrage cognitif et des collocations. Je montre que le traitement intuitif des phénomènes de fréquences au détriment de l’empirie mène souvent à une vision faussée de l’usage. L’article est structuré comme suit. La première partie est épistémologique. J’y aborde le statut de la fréquence dans le contexte du tournant quantitatif dans les approches centrées sur l’usage. La deuxième partie est consacrée à l’étude de A as GN dans un corpus d’anglais américain. J’utilise trois outils : l’analyse collexémique covariante, la classification ascendante hiérarchique et P, une mesure d’association permettant de repérer les collocations asymétriques. La troisième partie propose une discussion critique des résultats et des méthodes.
This paper investigates the status of frequency in construction grammar approaches with respect to both entrenchment and collocation. I claim that if linguists treat frequency intuitively and regardless of empirical verification, they expose themselves to a distorted view of usage. The first part of the paper is epistemological. I explore the status of frequency in the context of the quantitative turn in usage-based linguistics. The second part presents a case study of A as NP in a corpus of American English. I implement three tools: co-varying collexeme analysis, hierarchical cluster analysis, and a directional association measure : P. The third part of the paper discusses the methods and the results.