Langages n° 203 (3/2016)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
Les travaux linguistiques sur la variété régionale calédonienne du français sont peu courants. Depuis les études de l’Université d’Auckland dans les années 60 (CNRS-INALF 1983-1996) jusqu’aux descriptions lexicographiques (Pauleau 1995, 2007 & BDLP), c’est le domaine lexical qui est le mieux représenté : Pauleau (1995a) pose l’existence et la densité de la variation géolectale sur le terrain calédonien et l’illustre par un inventaire lexicographique qui, par la suite, est régulièrement augmenté (Pauleau 2007). La prononciation des locuteurs est néanmoins abordée avec notamment une enquête pour le projet Phonétique du Français Contemporain (Pauleau 2013) qui montre la persistance de la variation géophonétique. D’autres éléments encore, tel que l’imaginaire linguistique des locuteurs (Pauleau 1994, 2008), révèlent le français calédonien comme à la fois particulier et comparable aux autres lectes issus d’un processus de dialectalisation.
Linguistic researches on Caledonian French are scarce. From the first studies (Auckland University) in the sixties (CNRS-INALF 1983-1996) to polylectal lexicographic descriptions including electronic dictionary (Pauleau 2007 & BDLP), lexicon is most represented. Pauleau (1995a) shows hypothesis validation of caledonian geographic lexical variation existence and density illustrated by a lexicographic inventory that is regularly augmented (Pauleau 2007). Prononciation is studied too, for instance within the Phonétique du Français Contemporain project (Pauleau 2013), which shows the persistence of geophonetic variation. Other dimensions, such as the ambivalent ways in which Caledonian speakers perceive “their own code” and “people of France’s code” (Pauleau 1994, 2008), define Caledonian French as both specific and similar to others “lects” stemming from dialectalisation.