LANGAGES Nº 222 (2/2021)
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Cet article rend compte d’une étude de perception. Des locuteurs natifs (anglais et allemands ayant l’anglais comme L2) doivent identifier le statut d’apprenant ou de locuteur natif de l’auteur d’une demande. Les données suggèrent que le taux de réussite pour distinguer un locuteur natif d’un apprenant grâce à la performance linguistique relève presque du hasard. L’identification d’un locuteur comme locuteur natif est incontestablement liée à la compréhensibilité, l’authenticité perçue ainsi qu’à l’absence d’erreurs formelles. Sur la base de ces résultats, nous questionnons la capacité des locuteurs natifs à évaluer intuitivement le comportement communicatif ressemblant à celui d’un locuteur natif au-delà des aspects formels. Ensuite, nous abordons l’importance qu’ont ces résultats par rapport aux démarches d’inclusion de la compétence pragmatique dans les tests de langue et la certification linguistique.
This paper reports a perception study that prompted native speakers to indicate the learner or native speaker status of the author of a written request. The requests were chosen from a DCT-elicited data pool of native English and German L2 speakers. In addition, informants were asked to rate the utterances on different perceptual dimensions. Data from 91 informants suggests that the success rate in distinguishing native speakers from learners through linguistic performance is close to chance level. Classification as a native speaker is, however, clearly correlated with intelligibility, perceived authenticity and the absence of formal mistakes. Based on these findings, we question the ability of native speakers to intuitively assess native-like communicative behaviour beyond formal aspects. We then discuss the relevance these results have for attempts to include pragmatic competence in language testing and certification.