LANGAGES Nº 226 (2/2022)
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Cet article propose une mesure réaliste de la distance entre le lexique parlé utilisé par les Florentins en 1965 et l’italien standard actuel, et évalue les changements survenus au cours des quarante dernières années. Dans ce but, nous avons comparé les lexiques issus de deux ressources orales collectées dans la région de Florence : le Corpus STAMMERJOHANN (1965) et un échantillonnage du corpus LABLITA (enregistrements postérieurs à 2000). Le caractère pan-italianisant de la langue parlée à Florence a été évalué au moyen d’une annotation parallèle de ces corpus réalisée par deux linguistes italiens, originaires respectivement du nord et du sud de l’Italie. Les résultats montrent que le pourcentage global de formes régionales dans le discours spontané, bien que généralement limité, a subi une réduction significative au cours des dernières décennies, tandis que le lexique de haute fréquence est resté plus stable.
This paper aims to give a realistic measure of the distance between the spoken lexicon used by Florentine people in 1965 and current standard Italian, and to evaluate the changes that occurred in the last forty years. To this purpose, we compared the lexicons derived from two spoken resources collected in the Florence area: the STAMMERJOHANN corpus (1965) and a specifically designed sampling of the LABLITA corpus (recordings after the year 2000). The pan-Italianness of the language spoken in Florence has been evaluated by means of a parallel annotation of the same corpora performed by two Italian linguists born respectively in Northern and Southern Italy. Results show that the overall percentage of regional forms in the spontaneous speech of Florence, albeit generally limited, has undergone a significant reduction over the last decades, while the high-frequency lexicon has remained more stable.