Littérature n° 186 (2/2017)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
De nombreuses critiques ont été adressées à la phrase par laquelle dans sa leçon inaugurale au Collège de France Barthes accuse la langue du « fascisme ». Cet article propose deux lectures parallèles de cette phrase : dans le contexte des réponses de Barthes à Pasolini à propos du fascisme et aussi en considérant généralement l’idée de résistance et d’engagement selon Barthes. Les deux perspectives de lecture se croisent et permettent de voir dans cette phrase une dernière mise au point de l’idée de la « responsabilité de la forme » qui traverse toute son oeuvre comme une préoccupation primordiale.
Barthes calling language “fascist” in his opening lecture at the Collège de France has to be one of his most criticized sallies. This article contemplates two interpretations of this sentence: one that retraces it back to Barthes’ replies to Pasolini concerning fascism, and the other that factors in the idea of resistance and commitment according to Barthes. Both interpretations intertwine and allow us to read this sentence as a final clarification of the idea of the “responsibility of form” which runs through his entire works as an important concern of his.