Littérature nº196 (4/2019)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
Les départements de langue-et-littérature-nationale dans les États qui succédèrent à la Yougoslavie se laissent parfois tenter par une « science identitaire » (Rastko Moˇcnik) destinée à définir l’identité nationale incarnée par la littérature. Quels en sont les présupposés ? La politique culturelle yougoslave était-elle opposée à la notion de « littératures nationales » des peuples yougoslaves ? Existait-il un projet de canon littéraire proprement socialiste et transnational, ayant l’ambition de supplanter les canons nationaux particuliers – serbe, croate, etc. ? Existe-t-il une continuité dans le concept même de « littérature nationale » entre la Yougoslavie et la Post-Yougoslavie ? Enfin, si l’on rejette la science identitaire, quelles conceptualisations alternatives des littératures provenant de la région ex-yougoslave peut-on envisager ?
National language-and-literature departments in the States which succeeded Yugoslavia are sometimes tempted by an “identity science” (Rastko Moˇcnik) meant to define the national identity embodied in literature. What are its presuppositions ? Was Yugoslavian cultural policy opposed to the notion of “national literatures” of Yugoslavian peoples ? Was there any project of a literary canon properly socialist and transnational aiming to supersede the particular national canons, Serbian, Croatian, etc. ? Is there any continuity in the very concept of “national literature” between Yugoslavia and Post- Yugoslavia ? At last, if an identity science must be rejected, what alternative conceptualizations of literatures coming from the ex-Yugoslavian region can be contemplated ?