Littérature Nº211 (3/2023)
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Les commentateurs rhétoriques du XVIe siècle européen voient les poèmes comme des discours visant à persuader, et leur appliquent la même grille de lecture. Ils en dégagent donc la thèse et les arguments à l’appui de cette thèse, ce qui revient à « faire le lien » entre divers passages du texte, selon le sens originel de sullogizein en grec : lier (sun) un propos (logos) à un autre. Des syllogismes en poésie ? L’article affronte ce scandale, à partir d’un livre récent qui fait d’Horace l’emblème d’une poésie pour laquelle une lecture rhétorique est un contresens.
The rhetorical commentators of sixteenth-century Europe consider poems as discourses designed to persuade and interpret them accordingly. They thus bring out their thesis and the arguments in support of the latter, which amounts to “link up” various passages of the text, according to the original meaning of sullogizein in Greek: to link (sun) one proposition (logos) to another. Syllogisms in poetry? The article tackles this scandal drawing on a recently published book that makes Horace the emblem of a poetry for which a rhetorical reading is a contradiction in terms.