Romantisme n° 166 (4/2014)
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L’astre lunaire, parce qu’il est le plus proche de la Terre figure une porte ouverte sur l’espace. Il mobilise au XIXe siècle de nombreux observateurs et devient à la Belle époque un objet de fascination dont témoignent la littérature, le cinéma mais aussi les activités scientifiques, qu’elles soient professionnelles ou amateurs. Cet article propose de se pencher sur le cas de Jules Deseilligny devenu, dans la seconde partie de sa vie (1896-1918), un sélénographe amateur de haut niveau, jusqu’à obtenir au XXe siècle l’attribution d’un cratère lunaire à son nom. L’analyse de ses activités et de ses productions scientifiques qui recouvrent un véritable programme de saisie des « variations lunaires », celle de son insertion dans les sociabilités savantes puisqu’il est membre des instances de la Société Astronomique de France, éclaire le rapport au ciel qui s’instaure à la Belle époque.
The Moon, as the heavenly body closest the Earth, represents a window open onto the cosmos. In the 19th century it engaged the interest of numerous observers and became during the Belle Époque an object of fascination, witness literature, cinema and scientific activity whether amateur or professional. This paper will focus on the case of Jules Deseilligny who became during the second part of his life (1896-1918) a highly competent amateur selenographer, to the point of having one of the Moon’s craters named after him in the 20th century. The analysis of his activities and scientific production, which reveals a program for the capture of all “lunar variations”, and that of his integration within Frenchscientific networks, as a member of the deciding organs of the Société Astronomique de France, sheds light on the relationship to the cosmos established at the Belle Époque.