Romantisme n° 176 (2/2017)
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En décembre 1899, paraît chez Hachette L’Image de la femme, luxueux ouvrage signé par l’inspecteur des Beaux-Arts et écrivain d’art Armand Dayot (1851-1934). À travers plus de trois cents illustrations, l’auteur à succès de L’Histoire de France par l’image entend démontrer que le portrait féminin a été, de l’Antiquité à la fin du XIXe siècle, « l’étincelant miroir, où se reflètent l’esprit des époques, les caractères des races, l’esthétique des écoles, l’idéal des artistes ». Cet article propose non seulement d’analyser les ressorts esthétiques et idéologiques de cette histoire du portrait féminin, largement inspirée du Peintre de la vie moderne de Charles Baudelaire (1821-1867), mais également d’étudier en quoi L’Image de la femme constitue, à la charnière des XIXe et XXe siècles, une synthèse et une prise de position dans les débats autour de la définition de la modernité picturale.
In December 1899 Hachette published L’Image de la femme (Beautiful Women in Art), a luxurious work written by the Ministry of Fine Arts inspector and writer Armand Dayot (1851-1934). Through more than 300 illustrations, the best-selling author of L’Histoire de France par l’image fully intends to show that female portraits have been, from Antiquity to the 19th century, “the brilliant mirror reflecting the spirit of the times, the character of the races, the aesthetic of art movements, the ideal of artists.” This paper not only analyses the aesthetic and ideological underpinnings of this history of the female portrait, much influenced by Charles Baudelaire’s (1821-1867) Peintre de la vie moderne ( Painter of Modern Life), but also focuses on the way L’Image de la femme constitutes, at the turn of the 19th and 20th centuries, a synthesis of and a statement of position in the debates concerning the definition of modernity in pictures.