Romantisme n° 177 (3/2017)
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Au XIXe siècle, nombreux sont les amateurs à se constituer une bibliothèque privée, ce dont témoigne l’édition croissante des catalogues de ces collections. Ces ouvrages s’émancipent de la simple nomenclature pour offrir au lecteur des préfaces, des biographies ou encore des anecdotes bibliographiques. Leur lecture nous immerge au coeur de ces espaces confidentiels hissés au rang de lieux d’exception, accueillant des ouvrages appréhendés comme des oeuvres artistiques, ou le tout-venant de documents collectés dans une démarche patrimoniale et mémorielle. Conçues comme des monuments, la valeur de ces bibliothèques est dans le tout qu’elles forment. Toutefois, elles sont inéluctablement vouées à disparaître avec leur propriétaire. Le catalogue viendra alors en conserver le souvenir, voire, plaidoyer de son rédacteur aidant, permettra son achat par une institution publique susceptible de la faire entrer dans la postérité.
In the 19th century, amateurs constituted private libraries in large numbers, as the rising number of publications of catalogues for these collections attest. These catalogues are not mere classified listings but also offer prefaces, biographies or yet bibliographical anecdotes. To read them is to plunge into these personal and intimate spaces, raised to the level of exceptionality, caring for works understood to be works of art, or, for the run of documents, collected in the name of their patrimonial relevance and memorial value. The value of these libraries, conceived as monuments, is as the totalities they constitute. And yet each is condemned to disappear with its owner. The catalogue will thus preserve its memory and even, thanks to the pleas of its compiler, perhaps allow its being bought by a public institution, which will, better still, preserve it for posterity.