Romantisme n°188 (2/2020)
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Au XIXe siècle, la mise en scène se comprend autant comme translation scénique que comme explicitation écrite d’une pratique : didascalies, notes paratextuelles et correspondances signalent des postures auctoriales et éditoriales qui éclairent la manière dont se sont transmis des savoir-faire et des inventions. La prise en charge de la mise en scène par le (para) texte relèverait donc davantage d’un souci de communication d’un modèle éprouvé et ductile que d’injonctions visant une reproduction immuable de ce modèle. Dès lors, s’impose une autre lecture théorique des didascalies : non comme vision scénique « idéale » ni comme mémento d’une représentation passée, mais comme indices contribuant à l’histoire de la mise en scène. Dans les paratextes, se profile une prise de conscience : celle de la dimension artistique du travail scénique et de la valeur testimoniale des éditions à cet égard.
In the 19th century staging is understood to be as much a translation of the text onto the stage and as the written explicitation of the performance practices around the text: stage directions, para-text, and correspondence signal the positions adopted by authors and editors and highlight the way stage know-how and innovations were transmitted. The ways texts and para-texts include these staging notes thus has more to do with communicating an efficient and supple model than with injunctions aiming at the reproduction of this model. Thereupon a different theoretical interpretation of stage directions can take hold: neither ideal stage vision nor memento for a past representation, but clues contributing to the history of performance. In the para-texts, an awareness emerges, for the artistic dimension of the work of staging and of the documentary value of past editions in that regard.