ROMANTISME N°198 (4/2022)
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Capital financier et symbolique, machines narratives, les objets achetés, possédés, exposés et vendus par la demi-mondaine, participent au récit de son existence. Consommation ostentatoire et signature sociale d’une réussite, ils sont agencés, accumulés et mis en scène, des salons de l’hôtel particulier à leur vente aux enchères. Dans la littérature, comme dans la presse, ils participent pleinement à son existence médiatique et à l’élaboration d’un imaginaire. L’article se propose d’interroger la place de l’objet et sa fonction sociale à travers plusieurs temporalités, de la constitution d’un décor dans l’intimité de l’hôtel particulier à sa dispersion et tout particulièrement au phénomène des ventes aux enchères dont la dimension mondaine intronise le demi-monde à l’hôtel Drouot et contribue ainsi pleinement à sa réclame.
The objects bought, owned, exhibited and sold by the demi-mondaines, as financial and symbolic capital, belong to their life story. Ostentatious consumption and social affidavit of a successful life, they are carefully put together, accumulated and put on show, from the salons of the private mansion to their sale at the auction house. In literature as in the press, they are full partners in the construction of the demi-mondaine’s media existence and in the elaboration of an imaginary world. This paper purposes to look at the place of the object and its social function through several time frames, from the construction of a set of objects in the private mansion to their dispersion through the auctions whose worldly aspects allow the demi-monde into Drouot and thus fully contribute to its publicity.