Carrefours de l'éducation n° 42 (2/2016)
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Dans le sillage de la théorie anthropologique du didactique (Chevallard, 1999) et de la théorie de l’action conjointe (Sensevy & Mercier, 2007 ; Sensevy, 2011), notre article a comme but de poursuivre l’étude de l’accessibilité didactique définie comme l’ensemble des conditions qui permettent aux élèves d’avoir accès aux savoirs. Cette étude est faite à partir du point de vue de la dynamique topogénétique, soit de la manière dont le partage des responsabilités des tâches et les positions de l’enseignant et des élèves influencent l’accès aux savoirs. Pour cela, nous prenons appui sur une séance ordinaire d’enseignement en mathématiques et sur les récits tenus par les acteurs, et nous observons les phénomènes liés à la forme d’étude du travail en petit groupe et aux régulations apportées par l’enseignant et/ou par des élèves. Nos questions sont : quelles sont les situations « favorables » pour rendre possible l’accès au savoir ? Quels sont la place et le rôle des acteurs (enseignant-élèves) pour créer des conditions d’accessibilité didactique ? Les réponses à ces questions mettent en évidence différents types de régulations topogénétiques, et leurs effets sur l’engagement ou non de l’élève en situation de handicap dans le travail mathématique.
Our paper follows the anthropological theory of didacticism (Chevallard, 1999) and the theory of conjoined action (Sensevy & Marcier, 2007; Sensevy, 2011) to study didactic accessibility, defined as the conditions that enable students to have access to knowledge. This study is grounded in a topogenetic approach, that is, one that considers the way the division of tasks and responsibilities between teacher and students, as well as their respective positions, influence access to knowledge. We rely on an ordinary session of mathematics teaching and on the stories told by the participants, and we observe the phenomena linked to work in small groups and the regulating activities of teacher and/or students. Our questions are: what are the situations that “promote” access to knowledge? What are the roles and positions of those involved (teacher/students) that create the conditions of didactic accessibility? The results show different modes of topogenetic regulatory activity, and their effect on a handicapped pupil’s engagement or non-engagement with mathematical work.