
Carrefours de l'éducation n° 39 (1/2015)
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La note de synthèse donne un aperçu des fondements des recherches collaboratives, de leurs développements actuels, de leurs disséminations et enfin de leurs enjeux. Les auteurs se reconnaissent tous dans l’horizon de sens ouvert par le pragmatisme de Dewey et reprennent à leur compte une conception du fonctionnement des groupes humains que Lewin, à qui l’on doit le concept de « recherche-action », fonde sur la tolérance et la démocratie. Encore marginales en France elles jouissent d’une popularité certaine au Québec. Leur accréditation par les organismes internationaux leur attribue un potentiel de développement des professionnalités individuelles et collectives et les considère comme un levier de développement des organisations apprenantes. Dans un premier temps, l’identification des problématiques et des enjeux qui caractérisent les recherches collaboratives permet la mise en relief des tensions qui les traversent. Dans un deuxième temps, en référence aux travaux de Lenoir (2012), sont évoqués les marqueurs et tendances qui permettent de situer la notion de recherche collaborative entre celle de recherche-action et celle de recherche partenariale. Enfin, dans une perspective épistémologique, sont discutés les rapports entre chercheurs et professionnels de même que se trouve questionné le type de savoirs qui peut être produit par ces recherches.
This position paper provides an understanding of the foundations of collaborative research, its present development, its diffusion and finally its challenges. The writers all acknowledge their indebtedness to Dewey’s pragmatism and conceive of the functioning of human groups, as does Lewin, creator of the notion of “action research”, as based on tolerance and democracy. Still marginal in France these studies are very popular in Quebec. Their accreditation by international organisms gives them a potential for the development of individual and collective professionalisms and sees them as a lever for the development of learning organisations. The article first identifies the problems and issues that characterise collaborative research studies and thus highlights the tensions in the field. It then evokes, as in Lenoir’s work (2012), the characteristics and trends allowing a more precise identification on collaborative research between study-action and partnership research. Finally, the article moves onto epistemological ground to discuss the relationships between scholars and professionals as well as the kind of knowledge these studies can produce.