Histoire, économie et société (2/2015)
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Il est désormais impossible d’évoquer le Deux-Décembre sans se reporter aux papiers Maupas. Ce fonds exceptionnel contient la collection complète des rapports policiers et des dépêches télégraphiques échangées entre le Préfet de police et les ministres de l’Intérieur, Morny, et de la Guerre, Saint-Arnaud, ainsi qu’avec le commandant en chef de l’armée de Paris, le général Magnan. Or ces archives relèvent des divergences de vue entre Maupas et ses interlocuteurs. Un autre apport du fonds est la mise en évidence des convictions orléanistes des cadres de la police parisienne, sur le modèle de leur ancien patron, Pierre Carlier, ce qui compliqua la tâche de Maupas. Enfin, le fonds Maupas permet de réévaluer les mémoires ou souvenirs du Dr Véron, d’Auguste de Morny, de Victor Hugo ou de l’inspecteur Claude, abondamment cités jusque-là en l’absence d’archives disponibles, mais partiellement démonétisés par la vérité de l’archive.
Henceforth it is impossible to study the Deux-Décembre without mentioning Maupas’papers. These exceptional records contain the entire collection of police reports and telegraphic dispatches exchanged between the prefect of police Maupas, the minister of the Interior Morny, the minister of War Saint-Arnaud and the chief of parisian troups General Magnan. It happens that this documentation higlights differences of opinion between the prefect and the others. Another important lesson is that the police managers were not supporters of Louis Napoléon Bonaparte but remained attached to the princes of Orléans, like the predecessor to Maupas, Pierre Carlier, what made the task of the prefect more difficult. Finally, Maupas’papers drive to a reassessment of usual historical testimonies : memoirs or souvenirs of Doctor Véron, Auguste de Morny, Victor Hugo or inspector Claude, which prove inaccurate.