Le français aujourd'hui n° 177 (2/2012)
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Dès la maternelle, certains élèves réussissent moins bien que d’autres, alors même qu’ils ne manifestent pas de « besoins particuliers » au plan langagier pour réussir dans les activités scolaires. C’est pour résoudre cet apparent paradoxe que nous introduisons des distinctions entre les connaissances relevant des univers de l’oralité et de la littératie, qui se distinguent des simples différences entre oral et écrit. La familiarisation préconisée par l’institution avec certains usages de l’écrit s’effectue sans analyse des connaissances de l’oralité et de la littératie que ces usages impliquent, et dans l’ignorance de ce que sont les pratiques effectives des familles de milieu populaire en la matière. Elle doit être remplacée par la construction d’un nombre limité de savoirs oraux et littératiens. Parler de besoins particuliers à propos de certains élèves risque d’exonérer l’école de sa responsabilité dans l’échec et de rejeter celle-ci sur les élèves et leurs familles.