
Politique étrangère n° 1/2007
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Moscou n’a pas de stratégie de long terme et manoeuvre selon les intérêts de sa classe dirigeante, dans une sorte de géo-économie privatisée. Elle est donc résolument post-impériale, et ses relations avec l’Union européenne et les États-Unis dépendent au premier chef des accords financiers et économiques à conclure. Les relations avec l’Union pourront s’améliorer plus rapidement que les relations avec Washington, sans que l’on puisse prévoir une mue rapide de la Russie en démocratie « à l’européenne ».
Russia’s foreign policy is powered by interests rather than ideals or ideologies. Big money and supreme power are closely intertwined. The Kremlin considers Russia’s energy abundance to be its principal comparative advantage in the global competition. Within the former Soviet Union, it seeks preponderance rather than integration; with the European Union, Russia seeks a relationship of equals built on mutual interests; toward the United States, it asserts its independence and is prepared to work on a quid pro quo basis. In the longer term, the quality of the relations will depend on the depth and speed of Russia’s modernization efforts. Russia’s capitalism, rather than Russian democracy, is the thing to watch.