Annales de Géographie n° 658 (6/2007)
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Si la rive arabe du golfe Persique semble bien désormais être le centre actif du Moyen-Orient à l’heure de la mondialisation, cela ne tient pas seulement aux ressources en hydrocarbures, mais aussi à une politique de diversification des activités dans la perspective de l’après-pétrole qui passe notamment par la multiplication des zones franches. On en dénombre une quinzaine, principalement localisées aux Émirats Arabes Unis, surtout à Doubaï. À une préférence pour le littoral et une prédilection pour les abords du détroit d’Ormuz s’ajoute le fait que les zones franches n’ont pas les faveurs des pays les plus riches en hydrocarbures ou les plus conservateurs de la région. Considérées comme un outil permettant d’attirer les entreprises étrangères, elles n’ont pas ici pour objectif de fournir des emplois à une population locale nombreuse, mais reposent sur le faible coût d’une main-d’oeuvre immigrée. Elles sont surtout un instrument de contournement du droit permettant d’échapper à la kafala, pratique qui régit traditionnellement les relations d’affaires avec l’extérieur.
At the time of globalization, the Arab shore of the Persian Gulf seems to be now the active core of Middle East region. This is not only due to the resources coming from oil and gas exportation. It is also the result of a policy whose objective is to diversify economic activities in a post oil perspective. Free zones are one of the tools to realise this strategy founded on economic liberalism, international exchanges and foreign investment. Around fifteen free zones can be counted along the Arab shore of the Persian Gulf, mainly located in the United Arab Emirates, especially in Dubai. Those free zones prefer coastal areas at the vicinity of the straight of Hormuz. The richest oil and gas producers and the more conservative States are less favourable to the creation of free zones whose aim in the region is not to give work to unemployed poor population as the manpower is low cost immigrants workers. They appear as a way to by pass the law and to avoid the kafala, a traditional and legal obligation, prescribing the foreign companies and establishments to have a local sponsor and to share the capital and benefit with a local associate.