Annales de géographie - N° 735 (4/2020)
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Le terme de régime de mobilité est devenu important pour l’étude des régulations différentielles des mobilités et permet de répondre au problème de l’étude des relations inégales de pouvoir qui structurent les mobilités, avec des formes de mobilité encouragées, soutenues ou licites par rapport à d’autres interdits, régulés, empêchés, criminalisés. L’article vise d’abord à placer le droit comme un chaînon manquant de la géographie théorique. La notion de « géograpicité du droit » est proposée pour mettre cette dimension au centre de la géographie. Ensuite, la régulation des mobilités est analysée à travers la notion de régime de mobilité, qui est développée en focalisant sur l’articulation régulatoire de multiples échelles et domaines. Enfin, l’exemple de la loi sur la mobilité de 2018 à Berlin est développé pour montrer comment la loi opère un mobility turn qui modifie radicalement la politics des mobilités et permet de nouvelles normes d’habiter.
Mobility regime is an important notion for the study of differential forms of mobility regulation and helps in answering the question of unequal power relations that structure the different modes of mobility, some being encouraged and others forbidden, regulated, criminalised. First, the article aims at positioning law as a missing link in theoretical geography. Second, the concept of mobility regime is developed as a regulation that articulates multiple scales and domains. Finally, the example of the 2018 Berlin mobility law is mobilised in order to show how law operates a “mobility turn.” The detailed analysis works with the hypothesis of a radical change in the politics of mobilities allowing for new modes of inhabiting the city.