Le parkour est un ludo-sport investissant les espaces ouverts et cumulant une double différentiation de la société urbaine par ses dimensions subversive et juvénile. Engageant une expérience alternative de l’espace, il invite au renouvellement du rapport à la ville d’un point de vue spatial, par le dépassement de sa division fonctionnelle et la réintroduction de la récréativité, mais également social, les pratiquants revendiquant une place dans le système décisionnel et une démocratie davantage participative. L’analyse du traitement institutionnel de cette pratique démontre que les projets d’aménagement peuvent constituer des outils de ce renouvellement. En mobilisant le concept de dissidence récréative, la déviance devient un élément positif au sein de la diversité urbaine. Ainsi, le parkour contribuerait à l’émergence d’une participation citoyenne renouvelée propre aux jeunes.