L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE (4/2024)
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Les régions semi-arides des Suds, bien qu’attrayantes pour le développement agricole en raison de leur fort ensoleillement, sont également vulnérables aux effets du changement climatique. Cet article mobilise le concept d’(in) sécurité hydrique pour analyser, dans un double mouvement, les liens entre l’essor de l’agriculture intensive et la production sociale des pénuries d’eau, ainsi que les réponses politiques et individuelles visant à sécuriser l’accès à l’eau pour différents acteurs. La méthodologie repose sur des observations et des entretiens semi-directifs. La comparaison entre le Chili et la Tunisie permet de relativiser le cas paradigmatique de la néolibéralisation de l’eau au Chili, en soulignant les similitudes dans les positions des États face aux impératifs de développement, qui se traduit par une normalisation de la crise hydrique.
The semi-arid regions of the Global South, although attractive for agricultural development due to their high levels of sunlight, are also vulnerable to the effects of climate change. This article employs the concept of (in)security of water to analyse, in a dual movement, the links between the rise of intensive agriculture and the social production of water shortages, as well as the political and individual responses aimed at securing access to water for various actors. The methodology is based on observations and semi-structured interviews. The comparison between Chile and Tunisia allows for a reconsideration of the paradigmatic case of water neoliberalisation in Chile, highlighting the similarities in the positions of states in response to development imperatives, which manifests as a normalisation of the water crisis.