ANNALES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE Nº417 (3/2024)
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Dans le cas parisien, la question du travail a du mal à se présenter, sous la Révolution, à l’« état pur ». Désormais, c’est le langage de la citoyenneté qui l’emporte. Cela est vrai dans les sources, mais vraisemblablement aussi dans la réalité sociale de l’époque, ce qui empêche une reconstruction précise de la vie des métiers. Toute continuité documentaire avec l’Ancien Régime se brise, ainsi que la possibilité de construire un récit linéaire du monde du travail. Si cela comporte pour l’historien une certaine déception, se pose en même temps un défi d’ordre herméneutique, qu’il convient néanmoins de relever. Cet article résume l’itinéraire de recherche suivi par l’auteur dans cette direction.
In Paris, the question of work had difficulty presenting itself in its “pure state” during the Revolution. Rather, it was the language of citizenship that prevailed. This is true in the sources, and probably no less in the social reality of the period, which inhibited a precise reconstruction of the life of the trades. All documentary continuity with the Ancien Régime was broken, together with the possibility of constructing a linear narrative of the world of work. For the historian, this entails a certain disappointment, and it also poses a hermeneutical challenge that must be addressed. This article summarizes the author’s research itinerary in this direction.