Histoire, économie & société (3/2009)
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Pour des raisons autant professionnelles que confessionnelles, les premiers syndicats chrétiens d’employés, fondés à Paris par les Frères des écoles chrétiennes en 1887, s’engagent en faveur du repos dominical et se félicitent du vote de la loi du 13 juillet 1906. La CFTC s’efforce d’enrichir ce droit durant l’entre-deux-guerres grâce à des revendications partagées avec la CGT sur la semaine anglaise et la journée de 8 heures. Dès les années 1930 et après la Libération, les syndicalistes chrétiens insistent sur la défense de la famille, principale bénéficiaire du repos dominical. La CFTC soutient la revalorisation des allocations familiales, l’octroi d’un logement décent et le retour de la mère au foyer quand elle le souhaite. Les tentatives, au nom du libéralisme, de remise en cause de ce droit dans l’industrie ou le commerce sont aussitôt dénoncées et combattues avec vigueur.
The passing of the 1906 Act was welcomed by the first Christian trade unions. Founded in 1887 by the Frères des écoles chétiennes, they had campaigned for a statutory holiday on Sundays, which met their trade interests as well as their religious aspirations. In the inter-war period, the CFTC endeavoured to build upon this first success, through a joint campaign with the CGT for the semaine anglaise and the eight-hour day. From the 1930s to the post-war era, Christian unions emphasised family values, the main beneficiaries of Sunday rest. The CFTC was in favour of increased family allowances, decent housing, and the possibility for mothers to stay at home in order to raise their families. Any attempt to challenge these rights in the name of economic liberalism was immediately denounced and vigorously opposed.