
Histoire, économie et société (3/2015)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
Cette étude s’occupe de l’origine géographique des militaires qui constituaient la couche sociale majoritaire de la population « turque » des provinces ottomanes de la Hongrie. Elle analyse les listes des troupes où les scribes ajoutèrent des éléments personnels aux noms des soldats, notamment leurs lieux d’origine et leurs parents ayant droit potentiel de leur héritage. Les résultats sont les mêmes dans toutes les listes : 90 % des militaires « turcs » servant dans les forteresses hongroises étaient d’origine balkanique, dont la plupart étaient issues de la partie nord-ouest de la péninsule (Serbie, Bosnie et Herzégovine) et de la bande méridionale de la Hongrie où se concentraient les réfugiés balkaniques. La présence des Turcs anatoliens, des Arabes duMoyen-Orient et des Hongrois était très faible. La forte présence des peuples balkaniques a été confirmée par les recherches archéologiques et linguistiques.
This study deals with the geographical origin of the soldiers, who constitute the main social group of the ‘turkish’population in the Hungarian ottoman provinces. It analyzes troops’list of names in which the clerks added personal elements to the soldiers name, particularly the place of birth, and the mention of parents who could be their potential heirs. The results show that, in all lists, 90 % of the ‘Turkish’ soldiers, servants of fortresses in Hungary, had a Balkan origin, and most of them came from the north-west part of the peninsula (Serbia, Bosnia, Herzegovina), and the south part of Hungary, where Balkan refugees were concentrated. Very few Anatolian Turks, Arabs or Hungarians were amongst them. The important presence of Balkan population has been confirmed by archeological and linguistic researches.

