Revue de l'histoire des religions - Tome 229 (4/2012)
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L'opus maximum du grand sociologue américain de la religion Robert Bellah est aussi imposant qu'ambitieux. Du « Big Bang » à la « période axiale » chère à Karl Jaspers, au milieu du premier millénaire avant notre ère, l'auteur, se fondant à la fois sur l'héritage de Durkheim et sur celui de Max Weber, tente de reconstituer la formation du champ religieux tel que nous le connaissons, à travers les civilisations d'Israël, de la Grèce, de l'Inde et de la Chine. Ce faisant, il ignore l'Iran et ne traite ni du christianisme ni de l'islam, apparus plus tard. L'échec de l'entreprise est à la hauteur de ses ambitions. C'est toutefois un échec honorable.
This book, as hefty as it is ambitious, represents the opus maximum of the great American sociologist of religion Robert Bellah. The author establishes his quest, from the ‘big Bang’ to Karl Jaspers’ ‘axial age,’ in the middle of the fi rst millennium B.C.E., upon Durkeimian and Weberian principles, and studies in turn the civilizations of Israel, of Greece, of India and of China. Doing this, he ignores Iran, and does not reach up to Christianity and Islam, which appeared later. The failure of the enterprise is at the level of its ambitions. It is an honorable one.