Revue de l'histoire des religions (1/2013)
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Depuis 1912 jusqu’à sa mort en 1976, le peintre Jean-Jacques Gailliard, membre de l’Église de la Nouvelle Jérusalem, courant méthodiste inspiré par le mysticisme de Swedenborg, a réalisé une « peinture swédenborgienne », formant un vaste corpus de peintures, d’objets liturgiques, de croquis, incluant également des écrits théoriques et littéraires. Dans le contexte de la compréhension des affi nités entre l’avant-garde et l’ésotérisme, cet article propose d’interroger les paradigmes et les significations de cette pratique partagée. En quoi l’abstraction naissante a cherché du sens dans la pensée ésotérique, et comment celle-ci conçoit et utilise la représentation ? Comment, dans cet art sacré, rendre visible est-il compatible avec une pensée de l’invisible ?
From 1912 until his death in 1976, the painter Jean-Jacques Gailliard, a member of the New Jerusalem Church, a methodist movement inspired by Swedenborg’s mysticism, created ‘swedenborgian’ art, a vast corpus of paintings, liturgical objects, sketches, including theoretical or literary writings as well. Within the study of the connections between the Avant-Garde and Esotericism, this paper aims to understand the framework and the meanings of this relationship. How did the emerging abstraction search for meaning in esoteric thought, and how did esotericism view/use the representation? How, within the context of sacred art, is ‘rendering visible’ compatible with … thought of the invisible?