Revue de l'histoire des religions (3/2015)
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Qu’y a-t-il derrière la vérité (alêtheia) dans le Nouveau Testament ? Aucune “conception” particulière, pas même dans les textes johanniques, aucune définition dissidente de la vérité, simplement la vérité la plus ordinaire : l’adéquation de la chose et de la pensée. Les textes bibliques, cependant, font voir ce qu’il y a derrière l’adéquation : le droit, mais aussi une critique complexe et impitoyable des catégories du droit, témoignage, déposition, tribunal. À partir d’une lecture de Jn 8 et 18, on discute les effets de presque un siècle d’interprétation bultmannienne, ainsi que les conséquences de l’étrange tournant ecclésiologique qu’a pris la philosophie depuis une vingtaine d’années.
What stands behind truth (alêtheia) in the New Testament ? No particular ‘conception’ of truth, even not in Johannine texts, no extraordinary definition – simply truth, in its most ordinary meaning, as the adequation of thoughts to things. Biblical texts, however, give access to what stands behind this adequation: the law, as well as a complex and harsh criticism of the categories of the law – charges, testimony, tribunal. Starting from a reading of John 8 and 18, I discuss the consequences of almost one century of Bultmannian interpretation of the New Testament, as well as the strange ecclesiological turn that has taken place over the past twenty years in continental philosophy.