L’argumentation ne figure pas explicitement dans la définition de « La culture humaniste » du socle commun, ni les pratiques d’écriture. Cette absence interroge les choix qui ont confiné l’argumentation dans la maitrise de la langue et la formation civique. Or elle apparait fondamentale à la constitution d’une culture humaniste en raison essentiellement de la problématique centrale de l’Autre – appréhendé et construit dans le discours – des concepts renouvelés de la rhétorique (en particulier les catégories de l’ethos du pathos et du logos) pouvant favoriser l’appropriation des textes « majeurs », littéraires, fondateurs et patrimoniaux, par la lecture et l’écriture. Elle porte également au premier plan la question des valeurs en jeu dans la littérature et sa fréquentation. L’argumentation parait d’autant plus essentielle à la construction d’une culture humaniste qu’elle la fabrique amplement.