Le français aujourd'hui n° 176 (1/2012)
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En 2001, la publication du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) donne une nouvelle orientation à l’approche communicative alors en vigueur en classe de langues. Il s’agit, pour les enseignants et concepteurs de manuels, de considérer l’apprenant comme un acteur social ayant à accomplir des tâches à l’intérieur d’un projet global. Cette perspective dite « actionnelle » encourage l’action qui suscite l’interaction, développant alors des compétences communicatives langagières en matière de production, de réception, de médiation et d’interaction. Cette configuration didactique intéresse le présent questionnement puisque dans les mises en oeuvres actuelles de la perspective actionnelle, les auteurs de manuels et les enseignants cherchent à articuler unités didactiques et projets pédagogiques. Si la pédagogie de projet fait couler beaucoup d’encre dans le domaine de la didactique et de l’enseignement des langues vivantes étrangères depuis une dizaine d’années, la notion de projet est loin d’être nouvelle dans les récits de pratiques d’enseignement du français langue première et dans la littérature didactique en FLM des années 1970 et 1980. De fait, la contribution se fonde sur ces deux constats pour proposer une réflexion sur les convergences entre les mises en oeuvre de la pédagogie du projet en classe de FLE, FLS et FLM. Il s’agit de mettre en évidence : i) les objectifs de la pédagogie du projet dans les différents domaines concernés ; ii) les modes de présentification de l’objet d’enseignement « langue-culture » ; iii) les caractéristiques de la gestion de l’accompagnement professoral lors de la conduite de projet dans les différents milieux (FLE, FLS, FLM).