
Langue française n° 172 (4/2011)
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Au sein des langues classiques mêmes s’est développée une réflexion sur la ponctuation relative à la spécificité de l’écriture et à son rapport avec l’oral. La notion-clé est celle de « distinguer » (διαστβζειν en grec, distinguere en latin). Entre autres signes, le point – déjà de plus en plus important chez les Grecs – devient essentiel chez les Romains (interpungere comme doublon terminologique). Sans être dénommée, la ponctuation « blanche » était aussi employée à côté de la « noire ». Les marques de ponctuation, appliquées à l’édition des textes littéraires et à l’épigraphie, se manifestent dans les textes poétiques d’une manière plus précoce et soigneuse qu’en prose.
The classical antiquity developed the basic functions of the punctuation applied both to the earliest epigraphic and literary texts. Punctuation (in its widest range of varieties) was used in poetry more extensively than in prose. The crucial of punctuation among the Greeks is “distinction” as reflected by the term διαστβζειν. The Romans alongside distinguere as translation of διαστβζειν introduced interpungere basing upon the essential notion of “dot mark”.