Littérature n° 162 (2/2011)
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Notre article examine le glissement progressif, opéré dans Les Faux-monnayeurs, de l’héroïsation de la bâtardise et de l’aventure, vers une autre conception, plus critique, qui intègre rupture et filiation. Or, par le biais d’un jeu d’équivalence, ce double mouvement de valorisation et de critique de la rupture est reportée sur la figure du romancier, puis sur le roman luimême, qui se fait roman impur, roman critique, bien plus que « pur roman », comme le conçoit une partie de la critique gidienne. Cette pensée et pratique du roman font de ce genre l’école de la rupture, de la recherche des règles, en même temps qu’un lieu où développer une pensée sur l’homme, sur la genèse des valeurs.
This article studies the way The Counterfeiters slips progressively from the heroisation of illegitimacy and adventure to a more critical conception, which integrates the notions of rupture and filiation. In fact, through the play of equivalences, this double movement valorising and criticising rupture affects the figure of the novelist, and then the novel itself, which becomes impure, critical, rather than the “pure novel” admired by part of Gidian criticism. This concept and practice of the novel make of it the study of rupture, of the search for rules, at the same time as it is the locus for developing a reflexion on man and the genesis of values.