Littérature n° 166 (2/2012)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
Comment les études littéraires peuvent-elles utiliser les archives d’écrivains ? Si celles-ci peuvent constituer une source d’information sur la fabrique des oeuvres, dans une perspective génétique, elles doivent aussi être considérées comme des documents que l’on peut interroger pour mieux cerner à la fois le rapport de ces écrivains à leur mémoire, et, en filigrane, le fonctionnement de l’institution littéraire elle-même. À partir d’un travail sur les archives de l’Oulipo, il apparaît que les travaux issus de l’historiographie peuvent être réinvestis, dans le but de repérer comment certains écrivains transforment, plus ou moins volontairement, leurs documents en autant de monuments pour la postérité.
How can literary criticism use writers’ archives ? If these need to be considered in a genetic perspective as a source of information regarding the processes of creation, they also need to be considered as documents containing clues regarding the relationship of writers to their memory and, in a minor key, to the literary institution itself. Work on the Oulipo archives shows that it is possible to revisit historiographical studies in order to work out how certain writers transform, more or less voluntarily, their documents into as many monuments for posterity.