
Romantisme n° 148 (2/2010)
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En assignant au style les limites de l’homme, en réduisant le style à l’expression verbale d’irréductibles idiosyncrasies, la pensée du langage en cours de développement dans les deux premiers tiers du XIXe siècle a rendu plus complexe et plus problématique un objet que les deux siècles précédents avait rationalisé comme étant simplement la manière générale de composer et d’écrire. Depuis cette époque, il ne saurait y avoir de style sans écart et singularité, de l’esthétique au politique en passant par l’éthique. Et, conséquemment, sans prise de risque à l’endroit des opinions courantes et des idées reçues. C’est ainsi que l’auteur est peu à peu devenu, au sens étymologique, une vedette de la littérature industrielle et un produit des idéologies, auquel la stylistique naissante concédait l’incertaine aura historique d’un art d’écrire.
The two first thirds of the 19th century have made style a more complex and questionable notion that had ever been. While the two preceeding centuries had given a rational and rather formal solution to this question (i.e.: Buffon), the beginning of the romantic era is overwhelmed by subjectivism and egotism which lead writing to make use of many unconventional ways of language. The french language usually so tight and cautious upon prescriptive grammatical rules and rhetorical devices attempts to find new links between rhetoric, grammar and thoughts. From this time onwards style is observed and defined as the complex union of some psychological and linguistic features. No matter of the epistemological reason of this complex Independantly of the evolution of the language, this dubious association of inventio, dispositio and elocutio, that make the writing a technical question, is also the cause of the promotion of the autor in se and per se as a kind of wise leader.

