
Romantisme n° 157 (3/2012)
Numéro épuisé
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La catégorie de la « perte » dont on connaît les résonances mélancoliques, permet de lire en coupe un ensemble de textes de la dernière période de Nerval et de démonter une structure qui associe le brouillage des figures féminines, l’entrave de l’action, une perception hémorragique de l’existence, des logiques de désublimation et des motifs comme la chimère et l’errance. L’analyse des modalités de sa mise en oeuvre permet aussi de se pencher sur la place essentielle de l’ironie dans l’écriture nervalienne, et sur le rôle qu’elle joue dans l’élaboration de formes et de discours qui participent de la modernité littéraire.
The concept of “loss”, whose melancholy associations are well-known, is the key to reading a cross-section of Nerval’s later works and understanding a structure which links the confusion of various feminine forms, the hindering of action, a perception of existence as haemorrhagic loss, logics leading to the acting-out of pulsions and motifs such as that of the chimera and that of wandering. The analysis of how this structure plays itself out also leads to looking at irony’s fundamental role in Nerval’s writing, and to the one it plays in the elaboration of the forms and discourses of literary modernity.

