Le français aujourd'hui n° 164 (1/2009)
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La question de l’hétérogénéité des publics (sociale ou langagière) est source de difficultés pour les enseignants selon les entretiens que nous avons menés (Auger, 2008a). Ainsi, les classes EMILE (enseignement d’une matière intégrée à une langue étrangère) sont perçues comme destinées à une « élite » et les classes comportant des élèves migrants ou parlant d’autres langues/variations à la maison sont vues comme ne menant pas à la réussite. Pourtant, depuis les années 60, les recherches scientifiques montrent l’inverse : le plurilinguisme est favorable autant sur le plan cognitif que pour le développement du sujet s’il n’est pas dénigré. Les travaux du Centre européen des langues vivantes (CELV) du Conseil de l’Europe peuvent apporter des éclairages intéressants, les derniers projets favorisant largement l’ouverture à la diversité. Par exemple, le projet Conbat+ (Contentbased teaching + plurilingual/cultural awareness) s’inscrit dans une approche éthique du plurilinguisme en proposant de créer des ponts entre les langues et les variations existantes dans les classes EMILE.