
Le Français aujourd'hui n° 191 (4/2015)
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La littérature à l’école semble pouvoir se passer assez bien de la notion de compétence. Est-ce parce que les « tâches complexes » sont déjà familières dans l’enseignement du français ? Est-ce parce que les finalités de la littérature ne sont pas si précises qu’on puisse efficacement les évaluer ? Est-ce parce que la critique du technicisme et du positivisme en usage dans les années 1970-80 a fini par empêcher toute possibilité d’objectiver les attentes d’une formation à la lecture littéraire ? L’article reprend les thèses développées dans un débat (Citton, Croce-Spinelli, Dumortier, Jorro, Louichon, Quet, Sorin) initié sur le site de l’INRP (désormais IFÉ). Loin d’être incompatible avec la notion de sujet lecteur, devenue incontournable en didactique de la littérature, le travail par compétences permettrait d’accorder des contenus plus didactiques à cette notion (qui reste très théorique), en particulier en explicitant avec les élèves les finalités de notre enseignement (comprendre notre présent par la lecture de textes littéraires) et les connaissances nécessaires à la transformation progressive de jeunes lecteurs, en progression permanente.