Langages n° 174 (2/2009)
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Comme beaucoup de notions de syntaxe, la notion de construction corrélative regroupe des constructions présentant des ressemblances superficielles, mais dont il n’est pas sûr qu’elles constituent une classe homogène en termes de fonctionnement. En particulier, il n’est pas sûr que les constructions dites corrélatives jouissent toutes du même statut relativement à la notion de subordination. C’est sur ce dernier point que cet article souhaite apporter une contribution. À partir d’une présentation du système de relativisation du malinké de Kita, je m’attacherai à montrer que, contrairement à d’autres constructions corrélatives qui mettent en défaut les tests de reconnaissance de structures de subordination, les relatives corrélatives du malinké de Kita se prêtent sans difficulté particulière à une analyse en termes de subordination.
This paper describes the correlative relatives of Kita Maninka, a West African language in which this type of relatives, which involves a relativizer originating from a former demonstrative, constitutes the only available relativization strategy. The author argues that no special notion of ‘correlative construction is necessary to account for these correlative relatives, which lend themselves to a straightforward description according to which the relativized clause behaves with respect to the matrix clause like an NP whose only particularity is that it cannot appear in positions in which it would receive a semantic role, and can only appear in the extraposition construction.