Littérature n° 154 (2/2009)
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L’Orientalisme de 1978 est de façon tout à fait justifiée compris comme le livre fondateur du postcolonialisme ; c’est pourtant un ouvrage très différent de bien des ouvrages de ce genre — de part la spécificité de la position existentielle de Saïd, la clarté et l’accessibilité de sa langue, l’emploi de ses sources, et, aspect probablement le plus intéressant, de part la dette de Saïd à l’égard de la philologie dans la tradition de l’humanisme de Vico, et son appréciation de celle-ci.
Saïd’s 1978 Orientalism is justifiably understood to be the founding work of postcolonialism ; yet it is in many ways extremely different from other postcolonial works — in the specificity of Saïd’s existential position, in the clarity and accessibility of its language, in the use of its references, and, probably most interesting, in Saïd’s indebtedness to and appreciation for philology in the tradition of Vico’s humanism.