Littérature n°176 (4/2014)
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À partir de trois scènes de cènes dans trois pièces rapprochées de Valère Novarina, cet article s’interroge sur le rapport que Novarina établit entre la Cène de la Bible et la scène du théâtre. Dans ses allusions à la Cène biblique, Novarina substitue au Christ la parole comme source de vie. Les acteurs s’animent en « mangeant » les mots et ce repas vient représenter l’acte de théâtre lui-même. Comme dans la Bible, la cène devient chez Novarina une partie intégrée d’une histoire plus grande, une histoire du pouvoir transformatif et créatif de la parole humaine.
Examining three scenes of suppers in three plays by Valère Novarina, this article explores the relationship Novarina establishes between the Last Supper of the Bible and theatre. In his allusions to the biblical Last Supper, Novarina substitutes the word for Christ as the source of life. Actors are animated by eating words and the meal comes to represent the act of theatreitself. As in the Bible, Novarina’s supper becomes an integral part of a larger story, a story of the transformative and creative power of the human word.