Littérature nº195 (3/2019)
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À partir d’outils conceptuels permettant de penser le « lieu d’écriture » et la théâtralisation de la parole littéraire, l’article s’intéresse au motif domestique dans Nadja d’André Breton. Il démontre que celui-ci se livre à un inventaire liquidatif qui vise les principales catégories de monuments littéraires hérités des siècles précédents pour leur opposer la liste subversive de monuments surréalistes et personnels – ses lieux de vie en particulier. Se dessine là un parcours initiatique original au surréalisme et à l’histoire littéraire.
From conceptual tools allowing to think over the « place of writing » and the theatricalization of literary speech, this study focuses on the domestic motif in André Breton’s Nadja. It shows that he indulges in a liquidating inventory of the main categories of literary monuments inherited from the past centuries to contrast them with the subversive list of personal and surrealistic monuments – his places to live in particular. Here stands out an initiatory journey proper to surrealism and literary history.