LITTÉRATURE Nº201 (1/2021)
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La conviction de ce texte collectif est que l’écopoétique est aussi une échopoétique. D’où découlent trois principes. Le premier est que la voix met en écho le vivant, au sens où elle engage toujours des corps-territoires singuliers, comme par exemple chez les babaçueiras des plantations de palmiers au Brésil et les Soubalbés qui chantent le fleuve Sénégal. Le deuxième principe est que la voix circule entre l’écrit et l’oral, impulsant une énergétique dans les performances (celles d’Alain Damasio notamment), les barricades de mots et les slogans proférés sur des territoires en lutte. Enfin, son dernier principe est que la voix engage une écoute, une disponibilité qui prend la forme d’un espace intérieur où se laisser affecter jusqu’à devenir toujours plus autrement soi.
This collective text is based upon the belief that ecopoetics is also an echopoetics. Hence three principles ensue. The first is that the voice echoes the living, in that it always commits singular body-territories, as for instance among the Babaçueiras in the palmtrees plantations of Brazil and among the Soubalbés who sing the Senegal river. The second principle is that the voice circulates between the oral and the written, energizing performances (Alain Damasio’s for instance), barricades in words and slogans proferred on territories at war. At last, the third principle is that the voice engages a listening, an availability which takes the form of an inner space where letting oneself affected makes it possible to become always more oneself, differently