LITTÉRATURE Nº216 (4/2024)
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Édouard Glissant a déployé dans son oeuvre une réflexion non théorique sur la traduction, adossée à sa pensée du divers et de la relation. Son dernier texte publié, l’anthologie La Terre, le Feu, l’Eau et les Vents. Une anthologie de la poésie du Tout-monde (Galaade, 2010), est le seul qui mette en oeuvre une pratique de la traduction par l’écrivain. Celle-ci lie le geste traductif à l’écologie en faisant résonner dans le français toutes les langues du monde. La traduction résiste au monolinguisme, elle préserve l’écosystème des langues et vise au « renforcement en chacun de l’imaginaire des langues » et des paysages dans lesquels elles vivent.
Édouard Glissant’s work includes a non-theoretical reflection upon the pratice of translation, one that is deeply grounded in his thinking about diversity and relation. His last published text was an anthology entitled La Terre, le Feu, l’Eau et les Vents. Une anthologie de la poésie du Toutmonde (Galaade, 2010), and was the only work where Glissant actually acted as a translator. There, he connected the gesture of translation to ecology, bringing all the world’s languages to echo in French. Translation resists monolingualism, it preserves the ecosystem of languages and aims to « strengthen the imaginary of languages in each and everyone », as well as the landscapes in which languages live.