Romantisme n° 171 (1/2016)
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La Revue blanche (1889-1903) promeut une esthétique qui se détache délibérément des étiquettes, mais qui n’en demeure pas moins cohérente. Elle multiplie autour d’elle les oeuvres tant littéraires que visuelles qui s’attachent à décrire et à esthétiser l’espace de la rue. De manière emblématique, son comité de rédaction s’investit dans la réalisation des Badauderies parisiennes. Les Rassemblements, physiologies de la rue (1896) illustrées par F. Vallotton. Cette relation éminemment visuelle à la rue est liée à l’émergence d’une nouvelle vision des arts décoratifs dans les années 1890. Le rapport fécond entre peintres Nabis et écrivains à La Revue blanche permet de retrouver une cohérence dans un ensemble de productions dispersées. Loin d’une vision grandiloquente de la ville, l’humour offre aux auteurs et aux artistes une possibilité d’investir subjectivement leur traitement du réel.
La Revue blanche (1889-1903) promotes an aesthetic which deliberately distances itself from all labels, but nonetheless stays coherent. It multiplies the works, literary and visual, which try to describe and aestheticise the space of the street. Significantly, its editorial committee invested in publishing the Badauderies parisiennes. Les Rassemblements, physiologies de la rue (1896) with its illustrations by F. Vallotton. This very visual relationship to the street is linked to the emergence of a new vision in arts and crafts during the 1890s. The fertile relationship between Nabis and the Revue blanche writers leads to reconstructing the coherence behind a series of varied productions. Far from a grandiose vision of the city, humour allows the authors and the artists the possibility of investing subjectively the way they treat reality.