ROMANTISME N°205 (3/2024)
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La vie de Juan de Pareja, esclave afro-hispanique du peintre espagnol Vélasquez, puis artiste autonome, est racontée dans des textes encyclopédiques, journalistiques, historiques et littéraires tout au long du XIXe siècle. Cet article propose d’examiner Pareja tel qu’il figure dans deux pièces de théâtre non jouées sur des scènes institutionnelles : Juan de Paréja, drame en un acte, en vers de Jacques Bornet et Le Mulâtre, ou l’Atelier de Vélasquez, comédie historique en trois actes d’Auguste de Roosmalen, afin de voir comment ces auteurs ont retracé l’histoire de la vie de cet homme pour des lecteurs et d’éventuels spectateurs du XIXe siècle. Les éléments propres à l’écriture dramatique aident-ils à le présenter comme un individu doté d’une intériorité psychologique, d’une conscience de son statut d’artiste et d’homme « dévalorisé » par la couleur de sa peau malgré son génie ?
The life of Juan de Pareja, the Afro-Hispanic slave of the Spanish painter Velasquez who subsequently became an independent artist, is told in encyclopedic, journalistic, historical, and literary texts throughout the 19th century. This article studies Pareja as he is presented in two plays not staged in public theatres : Juan de Paréja, drame en un acte, en vers by Jacques Bornet and LeMulâtre, ou l’Atelier de Vélasquez, comédie historique en trois actes by Auguste de Roosmalen, in order to see how the authors recounted that man’s life for 19th century readers and eventual theatergoers. Do the distinctive components of drama help them to present him as an individual endowed with psychological depth, an awareness of his status as an artist and a man “devalued” by the color of his skin despite his genius ?