L’historiographie du fait religieux a connu de profondes mutations depuis une quarantaine d’années, prenant une autonomie complète à l’égard des institutions ecclésiales et investissant fortement le champ universitaire. Elle s’est orientée vers de nouvelles perspectives de recherche, à commencer par l’analyse des pratiques ou des dévotions, l’étude des groupes et des organisations, l’examen à nouveau frais des relations entre politique et religion, en s’appuyant fortement sur les réflexions conduites dans des champs disciplinaires voisins, notamment la sociologie.