Histoire, économie & société (2/2014)
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Longtemps considéré comme un modèle de fidélité à Napoléon, Armand de Caulaincourt (1773- 1827), principal diplomate de la fin du Premier Empire, se voit accusé de trahison par les historiens du début du XXe siècle qui estiment qu’il aurait fourni des informations à la Russie, notamment en 1813. Même si les sources sont insuffisantes pour démêler totalement cette affaire, il apparaît que l’idée d’une trahison est à fortement nuancer. Plutôt que par des intérêts personnels, le comportement de Caulaincourt est en effet dicté par une éthique cohérente : quelles que soient les dérives de son action, c’est au nom de sa conception de la véritable fidélité due à son maître qu’il essaye de le contraindre à la paix et de préserver ainsi son oeuvre.
Long considered a model of fidelity to Napoleon, Armand de Caulaincourt (1773-1827), the most senior diplomat serving toward the end of the First French Empire, was charged with treason by early 20th century historians, who came to assume that he forwarded intelligence to Russia, notably in 1813. Although sources are insufficient to clarify the matter completely, it now seems the imputation of treason must be strongly qualified : Caulaincourt’s behaviour was motivated by a consistent set of ethics rather than by personal interest. Whatever his misdeeds, his endeavours to compel his master to peace, and thus preserve his work, were solely due to his perception of what the true fidelity he owed him was.