Littérature n° 189 (1/2018)
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Le titre de cet article renvoie aux derniers mots de Soubresauts, de Beckett, de manière à poser la question de ce qui rapproche et différencie les imaginaires de Beckett et d’Echenoz dans leur rapport à la disparition. Le roman d’Echenoz Je m’en vais met à l’épreuve le personnage en tant que tel, tant l’errance sentimentale donne à voir la perte d’une énergie vitale, l’indécision et l’indifférence, l’ambivalence plutôt que la capacité à se métamorphoser. Le personnage principal, toujours fuyant, échappe dans une certaine mesure à la mélancolie, mais non à une peur obsessionnelle du vide.
The title of the article alludes to Beckett’s last words in Stirrings Still, in order to put the question of what differentiates and connects Beckett’s and Echenoz’s imaginations vis-à-vis the disappearance motif. Echenoz’s novel, Je m’en vais, tests the character as such, in as much as sentimental wandering reveals the loss of a vital energy, uncertainty and lack of concern, ambivalence rather than the capacity to be metamorphosed. The main character, always evasive, in some way eludes melancholy, however not an obsessional fear of the void.