Littérature nº197 (1/2020)
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Qu’est-ce que la « communauté » aujourd’hui, et qu’est-ce que « faire communauté » veut dire ? On propose des pistes de réponses à ces questions— très actuelles et inactuelles—, qui touchent les rapports entre l’art, l’histoire et la politique, par l’exemple de l’École de Darmstadt, qui est à la fois une institution musicale et un mouvement artistique. On y examine en particulier la place accordée par des compositeurs à la littérature et au texte par l’examen de choeurs composés par trois de ses membres éminents, Luigi Nono, Pierre Boulez et Luciano Berio. Se situant dans la perspective d’une réflexion historicisée sur les formes collectives d’expression artistique, le propos s’inscrit dans la ligne du retour de la réflexion sur le commun et la « communauté » née dans les années 1980.
What do “community” and “make community” mean ? To try to shed some light on these current ant untimely questions, this article presents a key moment in the history of contemporary music known as the Darmstadt School, showing its internal dynamics, and the role Literature played in it. This leads to examine the treatment and the value conferred to text in choral forms composed by Luigi Nono, Pierre Boulez and Luciano Berio within the frame of the New Music’s experimentations in the years 1950s-1970s. By situating itself in the perspective of an historicized reflection on the collective forms of artistic expression, this study is in tune with the return of a thinking of the “common” and the “community” which appeared in France in the early 80s.